Association de défense des droits des automobilistes et des usagers de la route

LES AUTOMOBILISTES TOUJOURS PLUS FRAPPES AU PORTEFEUILLE EN 2020

Pas de répit pour les automobilistes français.

Leur budget va encore augmenter en 2020 sous le poids d’une hausse des coûts d’usage et de la fiscalité. Ce n’est toujours pas aujourd’hui que les automobilistes vont pouvoir souffler. Cette année encore, leur budget va être largement ponctionné par un concert d’augmentation des coûts et de la fiscalité. À croire que les pouvoirs publics sont amnésiques. Ont-ils oublié l’origine du mouvement des Gilets jaunes? Que la grogne était partie de la hausse du prix des carburants et de l’impopulaire décision de limiter la vitesse à 80 km/h, au lieu de 90 km/h, sur le réseau secondaire à double sens sans séparateur central? L’essence sans plomb va continuer à augmenter mais sensiblement moins que le gazole. Autrefois encensé par les pouvoirs publics en raison de ses faibles émissions de CO2 et plébiscité par les automobilistes pour sa consommation maîtrisée, le diesel est à présent montré du doigt pour ses rejets polluants comme pour ses particules fines.

Le diesel devient un pestiféré

Progressivement, les pouvoirs publics veulent se débarrasser des véhicules diesels. Depuis le 1er juillet dernier, les modèles d’avant 2001 (vignette Crit’Air 5) sont interdits dans l’enceinte du Grand Paris, le périmètre à l’intérieur de l’A86 (79 communes). Si une pause est observée en 2020, dès l’an prochain, le Grand Paris se débarrassera des voitures dotées d’une vignette Crit’air 4. Dans Paris, les voitures diesels seront interdites en 2024. D’autres agglomérations françaises suivent l’exemple du Grand Paris et ont déjà pris des mesures de restriction (vignettes Crit’Air). En parallèle, pour encourager les entreprises à acheter des véhicules équipés de moteur à essence, depuis le 1er janvier 2017, un échéancier progressif de déductibilité de la TVA sur cinq ans a été mis en place pour aligner les deux régimes. Cette année, les entreprises peuvent récupérer 60 % de la TVA sur les essences.

Hausse du malus écologique et double grille

Cette année encore, le gouvernement retouche le dispositif du bonus-malus en abaissant le seuil de déclenchement du malus. Au lieu de 117 g/km de CO2, il démarre à 110 g/km. Si le montant de la première tranche passe de 35 à 50 €, les montants s’envolent ensuite. À titre d’exemple, une voiture émettant 120 g/km de CO2 devra acquitter un malus de 260 €, 3 784 € pour une voiture homologuée à 150 g/km de CO2. À ce nouveau calcul s’ajoute une double grille. À compter du 1er mars prochain, le nouveau cycle d’homologation WLTP, voulu plus proche de la réalité, va se substituer au cycle NEDC corrélé en vigueur actuellement. Le seuil de déclenchement du malus va être déplacé à 138 g/km et, c’est un moindre mal, les montants ne bougeront pas. Mais, des véhicules relativement épargnés vont se retrouver très impactés par ce changement de norme car le cycle WLTP a pour conséquence d’augmenter les émissions des véhicules de 25 % en moyenne.

L’explosion du malus au-dessus de 172 g

C’est une décision dont les professionnels de l’automobile se seraient bien passés. Sous couvert de justice sociale et de vouloir réduire l’empreinte carbone du parc automobile, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a décidé en novembre dernier de déplafonner le malus à partir de 172 g/km. Les Français, qui tirent leurs salaires de la filière automobile, apprécieront la mesure qui montre que le pays n’en a pas fini avec ses mauvais travers. Ce marché ne représente en fait que 1 % des immatriculations annuelles, soit environ 2 000 véhicules. Une fois de plus, à travers ce nouvel impôt confiscatoire, l’État s’attaque à la possession et non à l’usage. Or, un véhicule pollue quand il roule. Faut-il le rappeler? Le malus fixé à 20 000 euros à partir de 185 g/km (NEDC) et au-delà de 212 g/km (WLTP) est suffisamment dissuasif pour faire renoncer des automobilistes à l’achat de tel ou tel modèle touché par la mesure. s’il s’agit sans doute du but recherché par ce gouvernement, c’est un nouveau très mauvais signal adressé aux Français. Non seulement, l’État court le risque de renoncer à des rentrées importantes de TVA mais cette décision démagogique est de nature à mettre en difficulté économique de nombreuses entreprises de la distribution automobile.

Augmentations de tarifs généralisées

Si vous doutiez encore que l’automobiliste soit pris pour une vache à lait par les pouvoirs publics, le tarif des péages des autoroutes va augmenter. Certes, la hausse sera plus contenue que prévu mais elle va atteindre 0,85 %. De son côté, l’assurance n’est pas épargnée et les contrats vont augmenter de 1 à 2 %. Pour étayer cette nouvelle hausse, les compagnies se retranchent derrière l’inflation du coût des réparations dû pour une large part par au renchérissement du prix des pièces détachées, de main-d’œuvre ou encore des ingrédients de peinture. L’intégration d’équipements technologiques (radars, optiques à  LED, etc...) contribue à gréver les factures de réparation.

Le retour aux 90 km/h mais une répression toujours plus élevée

La Haute-Marne est le premier département à revenir aux 90 km/h sur son réseau secondaire. Cette mesure couvre 476 km de routes. D’autres départements seraient prêts à emboîter le pas, comme la Seine-et-Marne qui a fait part d’une étude en ce sens.

Par ailleurs, le gouvernement va intensifier la répression routière. 

La destruction de nombreux radars fixes s’est traduite par une baisse du chiffre d’affaires des amendes dans les caisses. Pour compenser cette réduction des rentrées, les voitures banalisées vont se multiplier sur nos routes et autoroutes. Dans le viseur: toujours la vitesse. Ceux qui sillonnent notre territoire savent que les véritables fléaux sont le téléphone au volant, l’alcool et l’usage de stupéfiants. Si la baisse de la mortalité est la finalité, il faudra alors aussi s’attaquer aux usagers des trottinettes électriques qui bravent en permanence le Code de la route.

24/01/2020 LE FIGARO

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