 Jean-Pierre Grand, sénateur LR de l'Hérault, propose de rendre illégaux tous les moyens permettant de prévenir les usagers de la route de contrôles de la part des forces de l'ordre ; particulièrement les systèmes avertisseurs de zones de danger, que ce soient des appareils de type Coyotte ou des applications pour smartphones (comme Waze).
L'association « 40 millions d'automobilistes » dénonce dans un communiqué "une mesure abusive, destinée à piéger les automobilistes et à accroître encore l'argent des radars."
"Interdire toute signalisation, que ce soit par le biais des réseaux sociaux ou de boîtiers communautaires, c'est insensé. D'abord parce que ces outils ont un véritable rôle à jouer dans la sécurité routière : ils préviennent des zones potentiellement dangereuses, rappellent les limitations de vitesse et favorisent donc la vigilance des usagers. D'autre part, parce que ces dispositifs sont aujourd'hui à ce point développés et répandus parmi les automobilistes - on parle en millions d'utilisateurs - qu'il serait irréaliste de chercher à les interdire totalement" explique Daniel Quéro, président de « 40 millions d'automobilistes ».
"Si l'on interdit les boîtiers, les applications, les réseaux sociaux, on retirera bientôt aussi les panneaux de signalisation des radars. On risque alors de rendre légitime n'importe quel lieu d'implantation des radars, qu'il soit accidentogène ou non, et de rendre encore moins acceptable la politique de répression de la vitesse. Une nouvelle fois, la bonne nouvelle ne serait que pour les caisses de l'État, qui verrait croître à coup sûr les recettes liées aux amendes radars, qui s'élèvent déjà à près d'un milliard d'euros", poursuit Pierre Chasseray, délégué général de l'association, qui appelle le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve "à rejeter fermement cette proposition."
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