 Excès de vitesse, alcoolémies, défauts de signalisation… Les infractions routières ont rapporté un sacré pactole à l’État en 2015. Publiée dans Le Parisien, samedi 23 janvier 2016, une étude de l’association « 40 Millions d’automobilistes », qui a compilé les chiffres officiels, indique que 26 millions d’amendes ont été payées l’année précédente, pour un montant total de 1,671 milliard d’euros !
- D’où provient cet argent ?
Dans le détails, 658 millions d’euros proviennent des radars, 560 millions des amendes forfaitaires issues des autres infractions et 453 millions des amendes majorées (toutes infractions).
- Ces sommes sont-elles réinvesties totalement dans la Sécurité routière ?
L’un des principal argument des pouvoirs publics pour légitimer la présence de nombreux radars ou le montant des amendes est sécuritaire : ils rendent les routes plus sûres et diminuent le nombre de morts. Pourtant, seul une tiers de la somme totale perçue par l’État part dans la Sécurité routière. Le reste, d’après nos confrères du Parisien, sert à rembourser la dette de l’État (441 millions d’euros), entretenir l’ensemble du système de contrôle sur les routes et l’achat de nouveaux radars (239 millions d’euros), les infrastructures de transport (249 millions d’euros), le fonds interministériel de prévention de la délinquance (45 millions d’euros) et la dématérialisation (20 millions d’euros).
- En 2016, les amendes rapporteront-elles autant ?
L’année 2016 a déjà bien commencé et risque d’être encore meilleure. « Le montant global est même inscrit dans une annexe du projet de loi de finances (PLF) : les prévisions de recettes s’établissent pour 2016 à hauteur de 1,68 milliard d’euros, en quasi-stabilité par rapport à 2015 (+ 0,58 %) », poursuit le quotidien.
La raison : le développement et l’installation des radars double-sens, entre autres.
L’État envisage d’en installer 500 de plus, pour atteindre les 4 500 au bord des routes, toujours plus sophistiqués, indique Le Parisien. Ensuite parce que grâce à des accords passés entre les différents pays européens, l’automobiliste français flashé en Italie, tout comme l’automobiliste italien flashé en France n’auront tous deux bientôt plus aucune chance de passer entre les mailles du filet. Et devront l’un et l’autre s’acquitter de leurs amendes.
Conclusion : si vous tenez à votre portefeuille, levez le pied.
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