Mademoiselle F… fait l’acquisition le 18 août 2017 d’un véhicule CITROEN C3, mis en circulation en 2005, auprès d’un particulier, au prix de 1 780 euros.
L’achat est intervenu suite à une annonce parue sur le bon coin, dans laquelle le véhicule était décrit comme « en très bon état » et ayant « quelques défauts de carrosserie ».
Le véhicule présentait une panne nécessitant le remplacement de l’embrayage, réparation chiffrée à 1047 euros par un professionnel.
Une réclamation est adressée au vendeur, limitée à une somme forfaitaire de 350 €, eu égard au kilométrage du véhicule (185 000 kms) notamment.
Le vendeur oppose une fin de non recevoir à cette demande.
Une expertise est mise en place par le service juridique de l’Automobile Club de Provence.
L’expert conclut à la nécessité de remplacer le kit complet d’embrayage avec butée et fourchette, et précise que la défectuosité de l’embrayage était en germe lors de la vente, mais ne pouvait être ni connue, ni visible, où ressentie par l’acquéreur.
Face au refus définitif du vendeur de participer aux frais de remise en état, la réparation ayant été effectuée pour un montant de 401,96 € …, une procédure judiciaire est engagée.
Par jugement rendu le 7 janvier 2019, par le Tribunal d’Instance d’Orange, le vendeur est condamné à payer la somme de 401,96 € en principal, et 150 € de dommages-intérêts et 500 € en application de l’article 700 du code de procédure civile.
Ce que dit la loi
Il arrive qu'un bien qu'on achète tombe soudainement en panne alors même que l'on s'en occupait le plus soigneusement possible. Quand ça arrive, on se demande parfois vers qui doit-on se tourner pour faire réparer le bien rendu inutilisable.
Dans un souci de protection du consommateur, la loi met à la charge des fabricants et vendeurs professionnels deux types de garanties : la garantie légale de conformité et la garantie légale des vices cachés. Ces deux garanties peuvent être complétées par la garantie commerciale.
La garantie des vices cachés vise à garantir l'acheteur des défauts dont il n'a pu prendre connaissance au moment de l'achat. Mais il existe des conditions pour la mettre en oeuvre.
Suite à un achat, vous avez découvert que le bien que vous avez acquis avait un vice caché ? Mettez en demeure le vendeur afin de vous faire rembourser.
Qu'est-ce qu'un vice caché
Il s'agit de tous défauts, malfaçons qui rendent impossible l'usage normal du bien ou en l'affectent à tel point qu'il n'aurait pas été acquis si l'acheteur avait connu les défauts qu'il comportait. C'est le cas par exemple lorsque le téléphone ne peut passer ni revoir des appels.
Comment mettre en oeuvre la garantie légale des vices cachés?
La garantie des vices cachés s'applique quelque soit le bien acheté : qu'il soit neuf ou d'occasion, acheté en promotion ou non, vendu par un professionnel ou un particulier... la garantie des vices cachés peut être mis en oeuvre.
Cependant, trois conditions liées au bien, doivent être remplies :
En outre, c'est à l'acheteur de prouver l'existence du vice caché. Il peut s'aider des devis, des factures de réparation ou tout autre preuve qui puisse prouver l'existence du défaut.
Délai pour agir
La garantie des vices caché peut être plus intéressante que les autres garanties, car le délai pour agir qu'elle offre est plus long que celui des autres. L'acheteur dispose de deux ans pour mettre en oeuvre la garantie à partir de la découverte du vice, alors que les délais pour mettre en oeuvre les autres garanties légales commencent à courir à partir de l'achat du bien.
L'acheteur peut rapporter le bien ou prévenir par courrier le vendeur, de préférence par lettre recommandée avec avis de réception.
Remboursement et dédommagement
En la présence d'un vice caché, l'acheteur a le choix entre deux solutions :
Si le vendeur était de mauvaise fois et qu'il était au courant des défauts ou malfaçons cachés du produit, mais qu'il s'est gardé de le dire, il doit en plus de vous rembourser le prix, vous verser des dommages et intérêts.
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