Un radar tourelle en plein cœur de Marseille. C’est le premier d'une nouvelle série d'équipements hyper sophistiqués pour traquer les automobilistes, notamment pour les excès de vitesse. Il est perché à environ quatre mètres au pied du bâtiment du Conseil départemental.
Ce nouveau type de radar est prévu aussi pour détecter le téléphone au volant, le non-port de la ceinture de sécurité, le franchissement d’une ligne blanche ou d’un feu rouge, il voit tout. En attendant une homologation qui ne saurait tarder, il ne cible pour l'instant que les excès de vitesse. À plus de 30.000 euros pièce, il remplace progressivement les installations détériorées par les gilets jaunes.
Cette implantation est un signal donné aux automobilistes contre l'accidentologie en centre-ville. Elle touche en majorité les piétons, les cyclistes et les utilisateurs de deux roues motorisés. Selon Emmanuel Barbe, le préfet de Police des Bouches du Rhône, il ne s’agit pas de remplir à nouveau les caisses de l’État, mais de protéger les Marseillais.
L’an dernier en France, les radars ont rapporté environ 800 millions d'euros à l'État en contraventions. Le préfet de police rapporte ce chiffre au coût de la violence routière, 50 milliards d’euros.
Pierre Chasseray, le délégué général de l'association 40 Millions d’automobilistes, précise que ce radar tourelle peut difficilement être vandalisé, mais au final, son implantation ne fait pas baisser les accidents, donc il reste inutile.
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