 En novembre 2015, 40 millions d'automobilistes a mis en ligne un site où les conducteurs pouvaient signaler les routes qu'ils considéraient en mauvais état et donc dangereuses. Un an plus tard, l'association propose une carte des résultats.
Les accidents ne sont pas liés uniquement aux agissements du conducteur. Selon REAGIR, un programme qui étudie les causes des accidents, 47 % d'entre eux comportent des facteurs se rapportant à l'infrastructure. L'année dernière, un sondage a révélé que trois quarts des Français étaient inquiets quant à la dégradation du réseau hexagonal, le plus important d'Europe.
Comme le rappelle Daniel Quéro, président de 40 millions d'automobilistes, « le réseau routier assure 87 % des trajets de transports et de marchandises ». Depuis 2004, les routes sont quasiment toutes entretenues par les départements. Or, la baisse des dotations aux collectivités (- 27 % chaque année depuis 2011) impose de plus en plus de faire des choix. À la clé : des réparations à minima, avec le risque de voir se multiplier les zones dangereuses.
Plus de 30 000 signalements
L'association appelle l'État à "assumer sa part de responsabilité" dans la sécurité routière en reprenant en main l'entretien des départementales et nationales. Elle a lancé il y a un an l'opération « J'ai mal à ma route ». Elle invitait les Français à se rendre sur un site spécial pour signaler les routes qu'ils considéraient en mauvais état. Au total, au cours de l'hiver dernier, plus de 30 000 témoignages ont été recueillis. Parmi eux, des cas de nids-de-poule, des ralentisseurs non conformes, des virages dangereux…
L'association a réalisé un gros travail de synthèse pour établir le palmarès des 3 routes les plus dangereuses par département dans un grand livret, que nous vous invitons à consulter pour connaître quels axes ont été pointés du doigt près de chez vous.
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