En 2018, les automobilistes remplaçant leur vieille voiture par une moins polluante, mais pas forcément neuve, pourront toucher jusqu'à 2 000 euros d'aide de l'État.
Voilà une mesure pragmatique qui pourrait considérablement accélérer le renouvellement et donc l'assainissement du parc automobile français.
À partir de 2018, les automobilistes désireux de remplacer leur vieille voiture par un véhicule neuf ou une occasion récente bénéficieront d'une prime de 1 000 euros, voire de 2 000 euros s'ils sont non imposables. Pour bénéficier du système, la voiture vendue devra être d'avant 1997 si elle est à essence ou d'avant 2001 s'il s'agit d'une diesel, tandis que la voiture achetée devra porter la vignette Crit'Air 0, 1 ou 2, ce qui veut dire qu'il sera possible de bénéficier du système en achetant une voiture neuve, mais aussi, et c'est cela qui est nouveau, une occasion à essence immatriculée après le 1er janvier 2006 ou une occasion diesel immatriculée après le 1er janvier 2011.
Le gouvernement vise un objectif de 100 000 voitures bénéficiant de la prime en 2018, pour la première année du système. Le coût de la prime doit en principe être financé par le malus, la taxe sur les véhicules neufs les plus émetteurs de CO2. Le seuil de déclenchement du malus sera d'ailleurs abaissé, à 120 grammes de CO2 par kilomètre contre 127 grammes actuellement.
On estime que 100 000 voitures d’occasion pourraient ainsi rejoindre le chemin de la casse. Cela risque d’avoir l’effet pervers de rendre les occasions à petit prix encore moins nombreuses.
Dans le cas de l’achat d’une voiture électrique, il sera possible de bénéficier d’une prime à la conversion portée à 2 500 euros, et également d’un bonus écologique de 6 000 euros, soit un total de 8 500 euros. Un montant en baisse car en 2017, ce cumul monte encore à 10 000 euros, mais uniquement pour la cession d’un diesel d’avant 2001.
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