 Depuis le début de l'année, les prix à la pompe ne cessent d'augmenter. Des solutions existent pour limiter sa consommation de carburant. À commencer par repérer les stations les moins chères de Marseille.
Selon Jean-Marc Zammit, président de l'association Automobile club Provence, le carburant constitue 19 % des dépenses des automobilistes. L'augmentation des prix du carburant ne laisse donc personne indifférent.
Une augmentation liée à de multiples facteurs macroéconomiques comme le cours du pétrole brut. Il se mesure en fonction des anticipations de l'offre et de la demande de pétrole brut. Entre mars et avril 2018, le cours du Brent (le pétrole brut issu de la mer du Nord) est passé de 66 $/baril à 72 $/baril selon la DGEC (Direction générale de l'énergie et du climat).
Outre le cours du baril, la marge de transport-distribution a sa part à jouer dans l'augmentation du prix du carburant. Il représente les différents coûts liés au stockage, à l'acheminement aux stations-service. Selon l'association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), les distributeurs prennent une part de plus en plus importante sur le litre vendu. Toujours selon la CLCV, cette marge pour l'essence serait passée de 10,9 centimes/litre au dernier trimestre 2017 à 13,9 centimes/litre depuis le début de l'année 2018. Pour le diesel, l'association de protection des consommateurs constate une augmentation sensiblement identique, la marge passant de 10,2 à 12,6 centimes/litre pour les mêmes périodes considérées.
Le rôle du gouvernement n'est pas non plus anodin dans l'augmentation des prix à la pompe, et notamment concernant le diesel : afin que la consommation du diesel diminue et converge vers celle de l'essence, le gouvernement avait annoncé en septembre 2017 une hausse de 10 % des taxes sur le diesel à partir de 2018. Une élévation qui conduit à une hausse de la taxe de 7,6 centimes par litre.
Malgré ces multiples hausses, il existe tout de même des solutions pour limiter ses dépenses en carburant. Trouver la station-service marseillaise la moins chère ou adopter des astuces de conduite en font partie. Et il est aussi toujours possible d'abandonner le carburant pour privilégier des énergies alternatives comme le GPL (gaz de pétrole liquéfié) ou la voiture électrique. Des solutions évoquées dans ce dossier.
Et le GPL ? Une option durable en perte de vitesse
Si le Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) vous est encore étranger, c’est sans doute car peu de véhicules sont aujourd’hui en circulation. Le garage Carburadio (8e) est l’un des 12 spécialistes de l’installation de packs GPL, uniquement possible sur les véhicules essence. "Il y a dix ans, on installait cinq packs GPL par semaine, aujourd’hui, on pose plus que cinq à six packs par an", se désole le gérant. Combien ça coûte ? Comptez entre 3 000 et 3 800 euros selon les cylindres de votre véhicule essence pour l’installation d’un pack GPL.
Le Comité français du butane et du propane (CFBP) composé des fournisseurs de gaz Butagaz, Antargaz, Finagaz et Primagaz, indique que l’on compte 128 stations GPL mais que seulement 16 629 véhicules sont en circulation dans la région. Autorisée depuis 1979, la mobilité GPL perd donc du terrain alors que ses atouts sont nombreux. Le butane et le propane sont des coproduits de l’extraction du gaz naturel (70 %) et du raffinage (30 %). Dans un champ de gaz, il y a environ 95 % de méthane (gaz naturel) et 5 % de gaz associés. Le butane et le propane ne sont pas extraits pour eux en tant que tels, mais en tant que coproduits.
En Italie, où le parc automobile est comparable au parc français et où la mobilité gaz GPL est développée, le GPL représente 7 % du parc, soit environ 2 200 000 véhicules GPL. En France, ce ne sont que 210 000 véhicules GPL qui sont référencés. Le GPL, par son mode de production, n’a pas vocation à alimenter l’ensemble du parc français et s’inscrit dans un mix de solutions alternatives.
Pour convaincre les automobilistes à passer au GPL, le gérant de Carburadio se veut rassurant : "C’est un carburant «propre» soucieux de l’environnement, un carburant peu coûteux avec une moyenne de 0,80 euros le litre (le prix du produit est fixé par chaque distributeur auquel s’ajoutent les taxes TICPE et TVA), une installation offrant des avantages non négligeables comme la gratuité de la carte grise, les modalités de stationnement privilégié, la pastille Crit’Air 1 permettant de circuler librement malgré les restrictions de pollution…" Convaincu ?
Carburants : le palmarès des stations les moins chères de Marseille
Le GPL, une alternative écologique à envisager.
En Italie, où le parc automobile est comparable au parc français et où la mobilité gaz GPL est développée, le GPL représente 7 % du parc, soit environ 2 200 000 véhicules GPL. En France, ce ne sont que 210 000 véhicules GPL qui sont référencés. Le GPL, par son mode de production, n’a pas vocation à alimenter l’ensemble du parc français et s’inscrit dans un mix de solutions alternatives.
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