Ce jeudi 28 août 2014, le délégué interministériel à la Sécurité routière Jean-Robert LOPEZ a annoncé l’expérimentation de nouveaux tests de dépistage salivaire pour renforcer la lutte contre la conduite sous l’influence de stupéfiants, à partir de l’automne prochain, dans plusieurs départements français.
Ce nouveau test, se présentant sous la forme d’un bâtonnet, viendra confirmer et préciser le résultat obtenu par un premier contrôle salivaire ayant mis en évidence la présence d’une substance illicite dans l’organisme du conducteur contrôlé.
La loi française impose en effet aux forces de l’ordre de procéder à deux tests pour valider un contrôle positif aux stupéfiants. Le second test se faisait jusqu’à présent au moyen d’une analyse sanguine réalisée en centre hospitalier et impliquait donc des moyens humains et financiers importants. La mise en œuvre de ce nouveau « deuxième test salivaire » - qui, lui, pourra être réalisé par les forces de l’ordre – viendra faciliter le travail de prévention de la police et de la gendarmerie et leur permettra de pratiquer davantage de dépistages.
Daniel QUERO, président de « 40 millions d’automobilistes », salue l’initiative du délégué interministériel à la Sécurité routière : « Jusqu’à présent, les stupéfiants n’étaient détectés que dans les cas d’accidents mortels : on agissait après, mais il n’y avait pas de prévention autour des stupéfiants au volant. Avec ces tests salivaires qui viennent simplifier la donne, on va pouvoir procéder à des contrôles ciblés qui permettront assurément de faire baisser la courbe de l’accidentalité. ».
Jean Pierre FABRE, Président de l’Automobile de Provence rappelle aussi que la conduite sous l’emprise de stupéfiants constitue le facteur principal d’accidentalité dans 4% des cas. En outre, des traces de stupéfiants ont été mises en évidence dans 21% des accidents mortels de la route en 2013.
« Le ministre de l’Intérieur Bernard CAZENEUVE a parfaitement compris qu’un accident de la route est toujours multi-causal et que si l’on veut parvenir à une baisse réelle de l’accidentalité, il convient de ne pas rester focaliser sur une seule cause, mais de s’attaquer à tout ce qui met en péril la sécurité routière. Les stupéfiants en font partie, on ne peut donc qu’approuver cette décision » conclut Pierre CHASSERAY, délégué général de « 40 millions d’automobilistes ».
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